The CWB Association Welding Podcast

Série Compétences Canada - Saison 2 - Épisode 5 avec Jozée Dulude

Max Ceron

L'Association de la CWB a eu l'honneur de collaborer avec Skills/Compétences Canada à la production d'une série spéciale de podcasts dans laquelle des concurrents d'Équipe Canada WorldSkills 2024 et des experts de partout au Canada sont interviewés afin de partager leur parcours. Joignez-vous à nous pour en apprendre davantage sur leurs compétences, célébrer leur succès et encourager Équipe Canada WorldSkills 2024 qui participera au Mondial des métiers 2024, à Lyon, en France, du 10 au 15 septembre 2024.

Que feriez-vous si vous aviez seulement 12 heures pour créer un vêtement de A à Z? Dans cet épisode spécial, nous avons la chance de recevoir Josée Dulude, une experte mondiale et pionnière canadienne en technologie de la mode. Josée nous raconte son incroyable parcours débuté en 1986, et nous partage ses expériences marquantes, depuis la formation de compétiteurs québécois jusqu'à leur succès remarquable dès 1998. Elle nous offre un aperçu unique des défis auxquels sont confrontés les jeunes talents dans l'industrie de la mode et souligne l'importance cruciale de l'engagement humain et du bénévolat dans un secteur en déclin.

Suivez Skills/Compétences Canada :
Site Web : https://www.skillscompetencescanada.com/en/           
YouTube : https://www.youtube.com/user/SkillsCanadaOfficial     
Instagram : https://www.instagram.com/skillscompetencescanada/           
Twitter : https://twitter.com/skills_canada             
Facebook : https://www.facebook.com/skillscanada         

Il n'y a pas de meilleur moment pour être membre ! L'adhésion à l'Association du CWB est nouvelle, améliorée et centrée sur vous. Nous offrons une adhésion GRATUITE avec une gamme complète d'avantages pour développer votre carrière, rester informé et soutenir l'industrie canadienne du soudage. https://www.cwbgroup.org/association/become-a-member 

What did you think about this episode? Send a text message to the show!

Speaker 2:

Bonjour à tous et bienvenue à une édition spéciale du podcast de l'association de soudage CWB. Cet épisode est réalisé en partenariat avec Skills Compétences Canada, qui vous propose une série spéciale de podcasts dans le cadre de laquelle nous avons l'honneur d'interviewer des concurrents de l'équipe Canada et des invités spéciaux. Je m'appelle Kevin Roy, votre animateur francophone, et je suis excité d'être ici, dans ma province natale, le Québec. Je suis en scène à la compétition nationale pour vous offrir des épisodes bilingues afin de donner du soutien à nos main-d'oeuvre diversifiées. J'aimerais souhaiter la bienvenue à notre deuxième invité, josé Dulude.

Speaker 1:

Bienvenue à toi aussi.

Speaker 2:

Bienvenue bienvenue.

Speaker 1:

Tu es dans tes débuts, toi aussi.

Speaker 2:

Oh oui, ça, c'est ma deuxième fois Ça va bien aller. Merci, tu peux m'aider aussi, on va faire ça ensemble, c'est comme moi, c'est mon défi, c'est ma compétition.

Speaker 1:

Je veux améliorer mon français, je te souhaite une médaille d'or.

Speaker 2:

Merci beaucoup, Josée. c'est quoi ton métier?

Speaker 1:

Mon métier, c'est fashion technology. Alors mode et création.

Speaker 2:

OK, oui, est-ce que tu peux nous donner un petit peu de…. Oui, s'il vous plaît.

Speaker 1:

Alors c'est dans le fashion, dans le domaine de la mode, évidemment, et on demande à nos compétiteurs d'être extraordinaires parce qu'on leur demande de faire plein de choses. On leur demande de créer un vêtement, les preuves qu'ils ont à faire ici. ils doivent créer un vêtement à partir d'une base. Ils doivent donc faire le design. Mais quand ils arrivent sur place, ils partent à zéro. Alors, à partir d'un patron de base, ils doivent faire le patron, la coupe, la confection et la finition. Tout ça en 12 heures.

Speaker 2:

C'est tout un exploit. Vraiment Toi'es une experte.

Speaker 1:

Oui, je suis l'experte canadienne depuis 25 ans. 25 ans, oui.

Speaker 2:

Est-ce que ça…. Puis, quand est-ce que t'as commencé dans la mode?

Speaker 1:

J'ai commencé… En fait j'ai fini ma formation en 1986, donc ça fait très, très, très, très longtemps.

Speaker 2:

Oui.

Speaker 1:

J'ai eu mon atelier avec les designers québécois pendant plusieurs années Et c'est un pur hasard que je me suis dirigée vers l'enseignement. Et comme les hasards dans ma vie fonctionnent très bien les. Olympiades sont aussi venues vers moi juge. Et ils m'ont proposé cette option-là de devenir experte québécoise. Et pour la petite histoire, j'ai formé trois compétiteurs au Québec entraînés pour aller à une compétition canadienne pour ma première fois en 1998. Wow, et on a gagné bronze, argent et or de Québec.

Speaker 3:

Wow Bravo, c'était super.

Speaker 1:

Pour la première fois. c'était extraordinaire Et de là, skills Canada m'a offert le poste d'expert canadien à partir de 1999.

Speaker 2:

Ça fait depuis ce temps-là que tu fais ça.

Speaker 1:

Je suis experte canadienne et je suis devenue chef experte mondiale pendant plusieurs années. J'ai été chef experte à peu près pendant huit ans, J'ai laissé mon poste à quelqu'un d'autre et là je suis de retour depuis quatre ans comme chef experte mondiale.

Speaker 2:

Oui, c'est tout du bénévolat. Oui.

Speaker 1:

C'est du grand bénévolat, mais en même temps ça paye d'une autre façon. Ce n'est pas financier, mais c'est tellement extraordinaire au niveau des rencontres mondiales, au niveau des rencontres au pays le partage.

Speaker 2:

Oui, puis, on a vraiment besoin de ça à cause que les métiers commencent à En chute libre. Oui, en chute libre, tout à fait.

Speaker 1:

Donc, c'est super important que ce ne soit pas justement le côté financier qui prenne le dessus tout le temps, mais le côté humain.

Speaker 3:

Et c'est vraiment ça, je pense, qui m'a attiré vers le poste.

Speaker 2:

Oui, le côté artiste, le côté artiste. Oui, moi je suis un petit peu artiste, je fabrique des fleurs en acier inoxydable.

Speaker 1:

Sérieux.

Speaker 2:

Des roses, puis des fleurs de lit, des petits insectes, C'est drôle.

Speaker 1:

Hé, tu devrais faire une compétition.

Speaker 2:

Ben, c'est ça, pourquoi pas Une compétition d'art? Ben oui, oui.

Speaker 1:

Mais je pense que ça doit exister.

Speaker 2:

Oui et non. Il y a comme des scrap wars. Il y avait aussi un show à la télévision, C'était excuse-moi, c'était Metal Shop Masters.

Speaker 1:

Oh, i've seen some. j'ai vu des shows de ça Il faisait comme des espèces de barbecue stylisé avec des papillons en métal.

Speaker 2:

C'est ça, c'est ça, ces émissions-là sont très bonnes pour nous, les tradespeople. Est-ce que tu peux m'aider avec ce mot-là, tradespeople?

Speaker 1:

Les gens de métier, les gens de métier.

Speaker 2:

Merci beaucoup, tiens. Une autre coche Fait que t'as commencé quand t'étais très jeune. C'était quoi? ta formation? Est-ce que t'allais à l'école?

Speaker 1:

Oui, j'ai fait un diplôme d'études collégiales au Cégep-Marie-Victorin pendant trois ans. Et je suis sortie de là et, naïvement, j'ai ouvert mon atelier. Tout de suite Wow, sans savoir, sors de l'école tu commences 18 ans, j'ouvre mon atelier et j'attends les clients. Ah Mais je pense que je suis très chanceuse dans la vie. je pense que je suis très chanceuse dans la vie.

Speaker 1:

J'ai eu des clients. J'ai eu des clients qui étaient dans le domaine artistique. Donc, souvent, la façon dont ça s'est développé, c'est drôle. Je ne parle jamais de ça. La façon dont ça s'est développé, c'est que je sortais dans les bars le vendredi, le samedi, et je me faisais, je me confectionnais un kit, un outfit et je le vendais sur place. Les gens étaient là et m'achetaient mes trucs que j'avais sur moi, j'avais commencé à faire des blousons en cuir, en jeans, avec des pièces de métal, avec plein de choses Tu ne voyais jamais ailleurs.

Speaker 1:

Donc c'était mon but. La semaine, je créais quelque chose de nouveau, Je le vendais la fin de semaine et j'ai commencé à faire mon nom comme ça.

Speaker 3:

Oui.

Speaker 1:

Et j'ai des clients d'un après l'autre, un après l'autre.

Speaker 2:

Oui, quelqu'un me demande Où est-ce que tu as poigné ça? Oui, oui, oui, bien, c'est moi qui le fais. Je l'ai fait. Où on l'achète?

Speaker 1:

Oui, À vendre.

Speaker 2:

Je revenais avec un T-shirt à chaque fois, j'avais tout vendu le reste. Oui, c'est un petit peu-ce que tu as poigné ça Exact.

Speaker 1:

Oui, quand c'est différent, ça attire et ça impressionne les gens, il faut être différent.

Speaker 2:

Oui, tu viens du Québec.

Speaker 1:

Je viens du Québec, j'ai étudié à Montréal, j'habite à Montréal, mais depuis que je suis dans WorldSkills et dans Skills Canada, j'entraîne partout à travers le Canada. Je donne des formations un peu partout Et j'ai la chance j'ai bu quelques années d'être demandée par certains pays asiatiques Taïwan, macao pour aller donner des formations ou des ateliers.

Speaker 2:

Wow, un peu partout. C'est bon pour toi. Oui, vraiment Impressionnant, je suis très chanceuse. Je l'ai dit plusieurs fois, mais j'apprécie chaque seconde. Il faut mettre ça dans l'univers.

Speaker 1:

Exactement, j'apprécie chaque seconde de ça. Alors, tu vois, le bénévolat, c'est payant de plein de façons.

Speaker 2:

Oui, un petit peu de karma. Oui, ok, cool, as-tu des enfants une famille.

Speaker 1:

J'ai un fils. oui, Oui. J'ai un grand-fils de 20 ans, qui est Oui. Donc, c'est un autre volet de ma vie. L'Afrique et le Canada font partie de ma vie aussi.

Speaker 2:

Oui, oui, est-ce qu'il est dans l'art, dans la mode.

Speaker 1:

Il est très attiré. Il a beaucoup, beaucoup de goût pour s'habiller lui-même. Non, il est vraiment dans le métier d'informatique, malgré que j'ai tout montré. quand il était petit, il était sur une machine à coudre industrielle informatisée à trois ans, mais non, c'est parti, c'est pas resté.

Speaker 3:

Non.

Speaker 1:

Mais il apprécie quand même. Il est capable de voir les choses qu'on fait et de porter un commentaire vraiment fun.

Speaker 2:

Oui, c'est important ça, Oui, Oui. puis tu m'as dit que ça fait longtemps que tu fais ça. Tu as eu combien d'étudiants en dessous de toi.

Speaker 1:

Oh my God, je pense qu'on ne peut plus les compter, parce qu'il y a plusieurs groupes dans une année qui passent dans un centre. Donc, je dois avoir remis par année une centaine d'étudiants. Holy, et ça fait. J'ai enseigné pendant 30 ans, donc 33 ans. Je viens tout juste d'arrêter l'enseignement dans une école publique par choix, pour retourner à mon compte, pour être plus disponible pour faire du bénévolat, pour être plus disponible pour aller enseigner ailleurs, parce que je refusais.

Speaker 2:

plein de projets, oui, et c'était triste pour moi de refuser ces projets-là parce que j'avais un emploi qui me tenait au centre cinq jours semaine. Oui, mais c'est très important d'avoir des enseignants qui sont passionnés. Tu te sens un petit peu drôle quand tu dois dire non.

Speaker 1:

Bien, ce n'est pas dans ma nature.

Speaker 2:

Non.

Speaker 1:

Ce n'est pas dans ma nature. Non, c'est ça. Je dis oui à tout, Quitte à hypothéquer mon temps, mon sommeil. je dis oui à tout.

Speaker 2:

Oui.

Speaker 1:

Par pour l'expérience.

Speaker 2:

Oui.

Speaker 1:

Et ce qui, Là, je sors un petit peu du sujet. mais ce qui est super valorisant pour moi en ce moment, c'est que ce sont tous plein d'anciens étudiants à qui j'ai enseigné il y a 20 ans, 15 ans, qui ont leur entreprise, qui reviennent vers moi pour de la consultation. Donc, je vais les aider dans leur entreprise.

Speaker 3:

Wow.

Speaker 1:

C'est absolument extraordinaire. C'est comme si je les avais mis au monde sans prétention. Et là je les vois comme 15 ans après. Ils sont à la télé, ils sont partout, ils gagnent des prix.

Speaker 3:

Et je fais Oh wow».

Speaker 1:

Donc, même à l'âge que je suis rendue, je suis encore en contact avec des jeunes designers de 25, 30 ans 40 ans. Ça fait que ça me garde connectée avec eux. Puis c'est tellement extraordinaire de les voir évoluer.

Speaker 2:

Ça c'est tellement extraordinaire de les voir évoluer. Ça, c'est cool. C'est tellement cool. Oui, oui.

Speaker 1:

Tu reçois un appel, puis je ne les reconnais même pas. Ils me disent tu m'as enseigné il y a 25 ans, J'ai besoin de ton aide. Oui, je suis là.

Speaker 2:

Pas de problème, café, j'arrive, cool, oui. Quand tu me dis, tu dis oui, puis là, tu comme décides le reste, comment je vais faire pour faire ça? C'est la même chose avec moi. On est ici, on fait un podcast. Je ne savais pas que je pourrais faire ça, mais C'est ça.

Speaker 1:

C'est plein d'opportunités qui arrivent. On me fait confiance en me le demandant.

Speaker 2:

Je dois être à la hauteur, c'est un geste de confiance qu'on a envers toi, pour ne pas se douter.

Speaker 1:

Oui, C'est facile de douter de nous.

Speaker 2:

Trop facile.

Speaker 1:

Est-ce que tu connais cette expression-là, le syndrome de l'imposteur?

Speaker 2:

Je ne sais pas en anglais, c'est quoi? Oui, c'est la même chose.

Speaker 1:

Moi, je pense que j'ai créé ça.

Speaker 3:

Je l'ai encore.

Speaker 1:

Je suis chef experte au Mondial, donc j'ai comme 40 experts de 40 pays différents Et avant de dire bonjour, je me dis tout le temps Oh my God, mais pourquoi c'est moi?

Speaker 2:

Pourquoi moi Mais?

Speaker 1:

dès que je commence à parler, ça coule dans mes veines les Olympiades.

Speaker 2:

Oui. Donc c'est comme ça Il faut faire confiance aux gens qui ont confiance en nous. Oui, oui, ça tu me fais confortable, à cause que moi je pensais qu'ils pourraient choisir un Québécois ou quelqu'un d'autre, un professionnel mais ils m'ont choisi. moi, Tu espères que c'est à cause que j'ai fait des vidéos avec eux ou j'ai dit sur mon CV oui, je parle français.

Speaker 1:

Non, mais ils connaissaient sûrement plus que ça, parce que, tu vois, moi je ne suis pas très à l'aise dans les entrevues.

Speaker 3:

Oui.

Speaker 1:

Et là on pourrait parler comme ça quatre heures.

Speaker 2:

Ah OK, ils connaissaient, on a besoin de plus de tape. Je pense, qu'ils connaissaient tes capacités. Ah, je pense qu'elle connaissait tes capacités. Ah ben, merci beaucoup. Je suis très à l'aise dans la mode. Est-ce qu'il y a des différents couloirs, des facets?

Speaker 1:

oui, tout à fait. C'est drôle que tu parles de ça, parce que les gens sont souvent impressionnés que moi, je travaille dans la mode parce que j'ai un côté humain beaucoup plus développé que si tu parles. Tu sais, les gens ont une image des designers de mode que la fille va arriver ici habillée en Chanel, hyper snob. Moi, j'ai pas ce côté-là.

Speaker 1:

Moi, je suis le côté technique de la mode. J'ai pas le côté d'être devant les caméras, mais je suis derrière en support. Donc, je suis derrière en support. Donc, tu as les gens qui vont aller vers la mode pour tout ce qui est éphémère, tout ce qui est show-off, tout ce qui est d'horreur, et c'est parfait. Ça en prend des gens comme ça, ça en prend des gens qui vont faire la publicité pour les marques de mode, les grandes marques de mode, tout ça. Mais tu as tous les autres qui sont en arrière, qui conduisent le bateau. Finalement.

Speaker 2:

Ils font tout l'aspect technique et on en a besoin de ces gens-là. Oui, ce ne sont pas les personnes qui vont dans la mode pour l'argent, c'est à cause qu'ils aiment ça beaucoup.

Speaker 1:

Oui, tout à fait. Mais tu vois, quand tu as une marque connue, tu vas entendre parler du designer. Tu n'entends pas parler des 600 personnes en arrière qui dorment dans les ateliers pour que le défilé se fasse. Tu vois la personne sortir, bravo, c'est extraordinaire. Mais toutes les petites mains, on les appelle les petites mains, les gens qui sont derrière, on ne les connaît pas.

Speaker 3:

Mais c'est eux qui mènent la barque finalement.

Speaker 2:

Oui, oui, je pense qu'on a touché un petit peu de ce sujet, mais comment est-ce que tu peux juger une petite pièce de Comment tu dis ça?

Speaker 1:

Un patron. Un patron ou Au fait, je vais te donner un exemple. Tu vas probablement le comprendre mieux. C'est comme si tu avais un plan d'architecte pour construire une maison Et tu as la maison construite, puis tu fais attends, la salle de bain était supposée d'être 12 par 8, et j'ai 11 pieds 8 pouces. Les proportions ne sont pas bonnes. Il y a eu une erreur de calcul. Alors, nous, ce n'est pas une salle de bain là, ou c'est? pas une cuisine, mais c'est des poches ou c'est un col.

Speaker 1:

Vous n'avez pas respecté les proportions imposées. Les finitions Finition du bois.

Speaker 2:

Finition de ton métal, tu sais les joints dans le métal. Oui, je voulais te dire que moi je ne savais pas ça à propos de la mode, mais moi je connais la soudure. Puis un de mes employés, un de mes un team-mate, un de mes gars.

Speaker 1:

Un collègue.

Speaker 2:

Oui, un collègue merci. Un Un collègue, un collègue merci. Un de mes collègues est ici en soudure. C'est le champion de la Saskatchewan. Ah c'est drôle. Moi je l'ai aidé un petit peu, mais c'est les prints.

Speaker 1:

c'est comme un Les prints les plans, les plans, les dessins, c'est comme un patron, c'est la même chose, mais c'est drôle que tu me parles de ça parce qu'il y a quelques années, Jackie, qui est l'expert en soudure que je connais très, très, bien jugeait une compétition régionale et il manquait un juge Et je suis allée juger soudure. J'étais capable de voir les joints, la beauté du joint, si c'était régulier ou pas, c'est la même chose.

Speaker 2:

C'est drôle, hein, les proportions mesurées à l'équerre. Oui. Oui les mesures.

Speaker 1:

C'est la même chose.

Speaker 2:

Mais je dis toujours que la soudure, c'est de l'art. Ah, tout à fait, c'est comme c'est ta signature.

Speaker 1:

Tout à fait, on est proches.

Speaker 2:

Être artiste. Tu peux le voir, ça. Tu n'es pas soudeur ou soudeuse, mais tu peux le voir.

Speaker 1:

On a parlé du côté technique. Mais dans la mode, ils doivent aussi créer. Donc, on leur a donné un thème, ils doivent respecter le thème. Donc, il y a des points aussi là-dessus Est-ce qu'ils ont respecté le thème? En ce moment, c'est un veston qu'ils font. Est-ce que leur veston, est-ce qu'ils ont choisi le bon modèle en fonction du tissu, parce qu'ils connaissaient le tissu déjà? Donc, il y a des points sur plein d'aspects, au niveau de la créativité, au niveau des proportions, au niveau de la tombée du vêtement, du fit. On a abordé le sujet un petit.

Speaker 1:

Si je l'oublie, si je n'en parle pas, je pense que je vais regretter.

Speaker 2:

Bien, vas-y. merci, Je te ramène à ta question, Si un moment.

Speaker 1:

en fait, ta question était s'il y a un moment particulier dans mes 30 ans.

Speaker 1:

Non, non, ça va Dans toutes ces années-là que j'ai été dans les Olympiades. S'il y a un moment particulier, oui, tout à fait. Il y en a deux au fait Un qui ne fait pas très longtemps et un qui fait très longtemps Ma première compétitrice, que j'ai justement gagnée lors de la première compétition canadienne. Suite à ça, elle a gagné un prix de l'Office franco-québécois Je ne crois même pas que ça existe maintenant Qui nous envoyait en France dans un atelier parisien pour avoir un stage. Donc, on est allé en France, on a fait le stage, puis elle était petite fille de Napierville, qui s'appelle Émilie Dubois.

Speaker 1:

Shout-out à Émilie Oui qui est à Paris, encore, j'y arrive. Donc, première fois qu'elle prenait l'avion, première fois qu'elle mangeait du fromage français, tu sais, toutes les premières, là, elle sortait de son petit village.

Speaker 3:

Ah oui.

Speaker 1:

Donc, on est allé en stage, tout ça, ça lui a ouvert les yeux. Elle n'est jamais revenue, non, jamais revenue. Elle a trouvé un autre stage là-bas par elle-même, elle s'est mariée avec quelqu'un du domaine là-bas Et elle est maintenant, après avoir fait Dominique Ciro, comme atelier Lanvin.

Speaker 2:

Kenzo, elle est maintenant chez.

Speaker 1:

Louis Vuitton à Paris. Je ne veux pas me tromper, mais il est 15 ou 17 ans Et elle est dans les tops à Paris, chez Louis Vuitton. Je, ne, sais pas si tu le sais, mais la prochaine compétition mondiale, elle est en France.

Speaker 2:

Oui, à Lyon, à Lyon.

Speaker 1:

Elle vient me rejoindre et je pars avec elle après pour une semaine. Donc elle est rendue. Oh mon Dieu, je ne sais même plus.

Speaker 3:

Bravo.

Speaker 1:

Regarde sa compétition, c'était en 99. Elle avait 18 ans.

Speaker 3:

Ouais.

Speaker 1:

Fait qu'on est restés amis tout ce temps-là. Donc, tu vois, petite fille de Napierville qui est rendue Louis Vuitton. c'est accessible À cause des métiers. À cause des métiers à cause des Olympiades qui nous rapprochent, de tout ça qui nous permet ça Et l'autre moment extraordinaire que ça fait pas très longtemps que j'ai vécu. j'ai un attachement particulier avec l'Afrique. Mon fils est d'origine africaine on en a parlé tout à l'heure.

Speaker 1:

Moi, quand je vois des pays d'Afrique qui s'inscrivent dans le Mondial des métiers et qui arrivent là pour la première fois, je ne peux pas faire autrement que de les prendre sous mon aile et de leur dire je ne suis pas de votre pays, mais qu'est-ce que vous avez besoin? Avez-vous des outils? Je vile le coffre d'outils de mon élève et je leur partage les outils qu'ils ont besoin lors de la compétition.

Speaker 1:

partage les outils qu'ils ont besoin lors de la compétition, je fais tout pour les encadrer, c'est un partage des connaissances. Alors, les compétitions, oui, c'est un, c'est une compétition, mais c'est quand C'est un prétexte. C'est un prétexte à l'échange des connaissances et partage. Tu sais, moi ça fait comme je le dis, ça fait extrêmement longtemps que je suis dans les Olympiades, mais j'en apprends autant d'eux Parce que, justement, ils ont moins de choses, mais, my God, ils sont 100 fois plus débrouillards que moi. Ce qu'ils peuvent faire avec très peu d'outils extraordinaire.

Speaker 2:

Oui, c'est spécial, oui.

Speaker 1:

Donc là, je les vois, qui s'inscrivent et qui reviennent après aux Olympianes. Pour moi, c'est« oh, wow, oui, génial.

Speaker 2:

Puis les métiers. c'est comme ça, c'est l'apprentissage. Tu as besoin de quelqu'un en haut de toi pour te montrer quoi faire et comment le faire, Et pas dans un livre. Non.

Speaker 1:

Tu as besoin de voir les mouvements, tu as besoin de voir comment cette'apprendre par l'exemple.

Speaker 2:

Oui, c'est ça.

Speaker 1:

Mais au fait, c'est dans tous les métiers comme ça.

Speaker 2:

Est-ce que c'était toujours ce que tu voulais faire? la mode? Est-ce que tu as quelque chose d'autre? Non, Non.

Speaker 1:

Quand c'était le temps de choisir mon cégep, j'ai envoyé deux inscriptions, une en mode, et je ne peux pas vraiment te dire pourquoi Je n'avais pas Bon. Déjà, je savais que je m'habillais très différemment des gens que mes parents marchaient dix pieds derrière moi parce qu'ils voyaient les gens qui me critiquaient. Ils ont changé d'avis après. Puis j'ai envoyé mon. Je voulais être avocate en droit de l'immigration.

Speaker 1:

Et je me suis dit première réception que j'ai qui me dit oui, je vais vers ça. J'ai pas eu de chance, c'est arrivé le même jour. J'étais acceptée dans les deux.

Speaker 2:

T'as choisi.

Speaker 1:

J'ai choisi le plus difficile, Parce qu'un était j'habitais à la Rive-Sud de Montréal. Un était au cégep, à la Rive-Sud de Pas ma zone de confort, j'ai fait OK, c'est ça, on y va De tout pour le tout. je n'ai jamais regretté.

Speaker 2:

Avec les deux pieds, tu sautes avec les deux pieds.

Speaker 1:

Oui. Mon grand-père me disait ça Je saute dans tout ce qui me fait peur, ce qui me fait peur, j'y vais Go.

Speaker 2:

Après skills, compétences, c'est quoi le futur pour toi? Une autre année. Pour toi, Une autre année.

Speaker 1:

Ah, ça c'est sûr, je ne me pose même pas la question, mais là, je pense que je vais dévoiler quelque chose. Est-ce que je peux le dévoiler? Ah, je pense que oui.

Speaker 2:

Je pense un mois ou deux faire le editing. Tu peux nous dire Si tu n'aimes pas ça, je peux l'enlever.

Speaker 1:

OK, bien, c'est que je n'ai pas signé le contrat encore, mais WorldSkills, qui est la top de, l'organisation, m'ont proposé de prendre un poste pour eux, pour développer le continent africain.

Speaker 2:

Donc, ce n'est pas encore signé tout ça, mais c'est… C'est une petite graine.

Speaker 1:

Oui, donc, je vais former les enseignants de la mode du continent africain à se préparer aux prochaines compétitions mondiales. Donc, ça va m'appeler à voyager beaucoup en Afrique et surtout, à donner des cours en ligne à ces enseignants-là. Donc, quand je te disais, le partage des connaissances, c'est ça pour moi, c'est me permettre de tout ce que j'ai appris, tout ce que j'ai perfectionné, bien que ça ne parte pas avec moi dans ma tombe.

Speaker 2:

C'est ça ton effort. tout ce que tu as fait, c'est, j'allais dire, mourir avec toi.

Speaker 1:

mais Ça serait tellement triste, Parce que des fois, j'ai comme l'impression c'est un peu ésotérique ce que je vais te raconter là, mais il a appris ça où Moi la mode, j'ai l'impression que c'est comme ça, C'est en toi. C'est en moi. Puis, tu vois, ma mère faisait de la confection quand j'étais jeune, puis, je disais jamais je vais faire ça. Pourtant, à son niveau il n'était pas très élevé. Je disais my God, développe quelque chose comme. Je ne sais pas où j'ai appris ça.

Speaker 1:

Je ne sais pas si cet instinct-là ça vient d'où. C'est ésotérique.

Speaker 2:

Oui, mais ça se peut À cause que moi. Mon père était soudeur pour une couple d'années, mais il a quitté ce métier-là à cause que c'était dangereux. On habitait à Sept-Îles, je suis né à Sept-Î. Il faisait ça dans l'eau sur les quais Il avait deux petits-enfants. Il a dit non, ça c'est trop dangereux, ce n'est pas pour moi, ça ne paye rien.

Speaker 2:

Il a décidé de joindre la GRC. Il est devenu un policier. Après trois ans de faire ça, il dit non, c'est trop dangereux, il ne me paye rien, je vais aller. On a retourné à cette île du Nouveau-Brunswick. On a retourné à cette île, il a commencé à travailler avec l'alouette. Le gros plan d'aluminium.

Speaker 1:

OK, oui, oui, oui.

Speaker 2:

Puis après une couple d'années il dit C'est trop plate, je veux vraiment aller.

Speaker 1:

Me challenger.

Speaker 2:

Oui, fait que là. c'est pour ça qu'on a déménagé en Colombie-Britannique, à Kitima.

Speaker 1:

Wow.

Speaker 2:

Je vais te donner un petit peu de mon histoire. Eh oui, c'est écoute. On a déménagé quand j'avais 8 ans, fait que je parlais français, tout était en français. On a déménagé à Kitima, puis c'est là que j'ai appris comment parler en anglais. Mais j'ai appris à lire et écrire mon français dans une école anglaise.

Speaker 1:

Ah, c'est drôle.

Speaker 2:

Oui, ça fait que ça, pour moi, ça fait presque. Ça fait 30 ans que j'ai parti du Québec. Ça fait que, pour moi, c'était quelque chose. C'est mon défi de venir ici pour améliorer mon français, puis faire du podcast, puis ça, oui, live, puis me sortir de ma zone de confort.

Speaker 1:

Ah, tu réussis très bien. Bien, merci Ah on perçoit un accent, mais c'est beau, C'est ça, j'allais te dire les Québécois.

Speaker 2:

Ils disent que je parle français un petit peu drôle, avec un accent saskatchewanais ou quelque chose.

Speaker 1:

Oui, tout à fait.

Speaker 2:

Puis les Anglais disent que je parle français comme un Québécois.

Speaker 1:

Ah, c'est drôle. Mais quand tu parles anglais, est-ce qu'ils trouvent que tu as un accent?

Speaker 2:

Non, OK, non, parce que c'est acquis maintenant. Je pense que j'ai été assez jeune Oui oui, oui, C'est drôle.

Speaker 1:

Moi j'ai encore évidemment mon accent francophone quand je parle anglais, mais c'est comme ça.

Speaker 2:

C'est comme ça. C'est comme ça Cool.

Speaker 1:

OK, fait que le futur. Donc, moi, tu vois, j'ai été obligée de prendre ma retraite de l'enseignement parce que j'ai bon. Histoire courte, j'ai eu une COVID longue qui m'a beaucoup, beaucoup affectée. Oh, affecté Donc j'ai arrêté, mais je suis retournée à mon compte. Je suis retombée en amour avec mon métier, parce que de l'enseigner et de faire des contrats, c'est différent.

Speaker 1:

Je me suis remis à faire de la consultation du patron, tout ça, et je ne suis pas à la retraite. Ce mot-là n'existe pas. J'ai changé de projet, Je suis encore plus occup, mais je choisis mes projets. Fait que futur. je ne vois pas quand je vais arrêter.

Speaker 2:

Est-ce que tu penses que c'est moins de stress ou plus de stress?

Speaker 1:

C'est moins de stress. Tu es plus occupée, mais c'est moins de stress, c'est beaucoup moins de stress, juste d'avoir l'opportunité de choisir tes horaires, de l'opportunité de choisir tes contrats. C'est beaucoup moins de, mais là, ça me permet de dire oui, juste aux choses qui me passionnent encore. Mais oui, je suis beaucoup occupée, mais non, c'est beaucoup moins de stress, Bon est-ce que tu as Juste?

Speaker 2:

pour finir, qu'est-ce que tu penses que c'est la chose la plus importante qu'on doit penser des métiers? Les métiers, c'est plus. Si tu ne peux pas aller à l'université, tu dois aller dans un métier. Je pense que ça a changé un petit peu.

Speaker 1:

Bien, j'espère que ça a changé, parce que tu sais que c'est le but premier des Olympiades, c'est de promouvoir les métiers les montrer aux gens. Je, ne, sais pas si tu es au courant. au fait, j'espère que je ne dis pas n'importe quoi, mais dans certains métiers, il y a comme des activités où les jeunes peuvent aller participer, juste pour leur donner le goût En ce moment, c'est la compétition canadienne, mais on fait à chaque deux ans, la compétition québécoise dans ce centre-ci.

Speaker 1:

On appelle ça un rallye touche-à-tout tout. Alors, les jeunes peuvent aller faire des crêpes, peuvent aller en maintenance d'aéro, en tout cas, on a un hélicoptère sur place. Les jeunes peuvent aller s'asseoir dans le siège de l'hélicoptère, dans le gros camion, juste pour voir c'est quoi le métier.

Speaker 1:

Mettre les mains à la patte Oui ils vont aller construire un petit coffre en ébénisterie, donc, ils vont aller construire un petit coffre en ébénisterie, donc, plein, plein, plein de métiers. Et tu as des jeunes qui partent d'ici à 10 ans, qui disent moi, c'est ça, que je veux faire. J'ai touché au bois, je suis allée planter un arbre en, oh my God, aménagement paysager.

Speaker 1:

Je suis allée planter un arbre, c'est ça que je veux faire de ma vie. Donc, c'est le but de ces Olympiades-là, avant même la compétition, c'est de faire la promotion. Et oui, ça a changé. Les gens réalisent maintenant qu'un plombier, c'est bien payé, un électricien, c'est bien payé, et on en connaît tous des gens qui ont fait l'université, qui ont des bacs, qui ont des maîtrises, qui ont tout mais qui n'ont pas de travail.

Speaker 2:

Oui, ils ne font rien.

Speaker 1:

Ou, ils ont un travail, mais ils ne sont pas passionnés.

Speaker 2:

Non, puis, il y a un bac en art, mais il travaille pour le gouvernement.

Speaker 1:

Exact.

Speaker 2:

Ce n'est pas sa maîtrise. Tu as juste besoin d'avoir 4 ans de blabla. Oui, ça t'a coûté….

Speaker 1:

C'est sûr que ça fait le bonheur de certaines personnes. Ça répond à ce qu'ils sont, mais tu as vraiment beaucoup de gens de métier qui gagnent super bien leur vie et qui sont super heureux. Et tu sais, quand tu as un travail, tu as un métier. Tu n'es jamais mal pris parce que tu l'as dans tes mains. Moi, je peux être n'importe où dans le monde. Je vais trouver quelqu'un à qui je peux enseigner à faire de la confection.

Speaker 1:

On va coudre à la main. Si il faut, Je peux vous montrer des choses. Ton métier, tu le possèdes dans tes mains. Tu n'es pas dépendant de personne Et ça, c'est extraordinaire De savoir que tu peux être autodépendant, indépendant plutôt et de vivre de ton art partout dans le monde. C'est la clé du succès, à mon avis.

Speaker 2:

Merci, merci beaucoup.

Speaker 1:

Merci à toi.

Speaker 2:

Je pense qu'on a assez. c'était une belle conversation, On pourrait continuer là.

Speaker 1:

Oui, c'est ça. On a autre chose à faire.

Speaker 3:

Je pense qu'il y a d'autres membres après moi qui disent pardon, bien, c'est que tu en parles trop cette personne-là.

Speaker 2:

J'ai un petit outro.

Speaker 1:

On va respecter le temps.

Speaker 2:

Oui, c'est ça. Bon, Daniel n'aime pas ça quand je lis, mais j'ai écrit ça ce matin.

Speaker 1:

OK. Je vais t'écouter, oui, puis tu peux me juger, ok, à cause que tu as les critères, mais c'est dommage que je n'ai pas de carton 9.16,.

Speaker 2:

C'est qui ça?

Speaker 1:

OK, je vais te le dire OK.

Speaker 2:

Bon, tout cela, c'est bien inspirant. Je pense que c'est important que tous les travailleurs, quel soit leur corps de métier qu'ils occupent, prennent le temps de participer à ce genre de compétition au niveau national, mais aussi à leur province et leur région. Mon nom, c'est Kevin Roy. J'espère que vous avez bien aimé cet épisode avec Josée Dulude, professionnelle en mode, et nous allons faire d'autres enregistrements cette semaine. Alors consultez la page Web de Skills Compétences Canada et continuez de vous impliquer. Merci beaucoup.

Speaker 3:

Merci, josée. Merci à toi. Merci. Sous-titrage ST' 501. Contactez-nous si vous avez des questions ou des suggestions sur ce que vous aimeriez apprendre dans le futur. Produit par le groupe CWB et présenté par Max Hulken, ce podcast sert à éduquer et connecter la communauté de la mêlée. S'il vous plaît, abonnez-vous, et merci d'avoir écouté.