The CWB Association Welding Podcast

Série Compétences Canada - Saison 2 - Épisode 13 avec Anthony Minotti

Max Ceron

L'Association de la CWB a eu l'honneur de collaborer avec Skills/Compétences Canada à la production d'une série spéciale de podcasts dans laquelle des concurrents d'Équipe Canada WorldSkills 2024 et des experts de partout au Canada sont interviewés afin de partager leur parcours. Joignez-vous à nous pour en apprendre davantage sur leurs compétences, célébrer leur succès et les encourager alors qu’ils participeront au Mondial des métiers, à Lyon, en France, du 10 au 15 septembre 2024.

Dans cet épisode captivant nous avons le plaisir de recevoir Anthony Minotti, compétiteur d’Équipe Canada WorldSkills 2024 en mécanique automobile. Anthony nous entraîne dans son voyage inspirant qui a commencé dans le garage de performance de son père à Montréal, passant par ses études en sciences de la nature avec une aspiration pour la médecine, avant de se diriger vers la mécanique automobile. Son parcours est une véritable leçon de détermination et de passion, culminant avec son retour à l'école pour se spécialiser dans les véhicules électriques, un domaine à la fine pointe de la technologie.

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Speaker 1:

Bonjour et bienvenue à une édition spéciale du podcast de Soudage CWB. Cet épisode est réalisé en partenariat avec Skills Compétences Canada Et j'ai l'honneur de faire des interviews avec les membres de l'équipe nationale du Canada. Et les membres de l'équipe nationale du Canada. Je suis Kevin Roy, votre animateur francophone, et je suis très heureux d'être ici, à ma province natale du Québec. J'aimerais souhaiter le bienvenue à mon invité, anthony Minotti.

Speaker 2:

Merci beaucoup, merci de l'invitation, merci de m'accueillir. Écoute, c'est un honneur d'être ici, surtout sur un podcast de soudage.

Speaker 1:

J'en fais un tout petit peu, mais je ne suis aucunement bon comme vous. Est-ce que c'est ton premier podcast?

Speaker 2:

J'en ai fait quelques-uns dans les dernières semaines, pas juste à cause des Olympiades, à cause de mon implication dans l'équipe, mais c'est le premier où est-ce que c'est plus one-on-one, c'est plus vraiment individuel. Habituellement, on était plus en petite équipe, en groupe.

Speaker 1:

Tu parles vraiment bien. J'ai vu que tu as donné un discours pendant les cérémonies.

Speaker 2:

Écoute, on m'a demandé d'écrire un discours de 250 à 300 mots, qui était supposé durer deux minutes. Je me suis laissé un petit peu en portée, et puis je m'attendais à recevoir une version abrégée et corrigée. Finalement, la seule chose qui a été changée, c'est SCNC. C'est devenu Skills Canada. National. Competition. Et puis je suis parti sur ce discours-là et je l'ai lu comme s'il n'y avait pas de lendemain.

Speaker 2:

Oui, c'était très bon, c'était inspirant. Merci beaucoup, fait qu'Anthony. C'est quand ta passion a commencé. Les deux débuts de ma passion, c'est quand j'étais tout jeune, mon père, il avait un garage d'automobile de performance à Montréal. Puis ça a fait de son temps. Quand j'avais à peu près 5-6 ans, ça a terminé. Puis, après ça, il a fallu attendre jusqu'à temps que j'aie 13-14 ans pour vraiment retomber dans la passion de mécanique, de réparation, tout ce qui était joué dans des petits moteurs, parce que là, je suis tombé dans les scooters, puis là, j'ai fait la grosse performance de scooter, puis, après ça, veux, veux pas, les autos sont envenues. Puis, depuis ce temps-là, ça fait presque sept ans que je suis bien là-dedans, assez creux, et j'apprécie toujours ça.

Speaker 1:

Est-ce que tu travailles maintenant? Est-ce que tu as une job?

Speaker 2:

Dans le fond, j'ai fini mon DEP l'année passée en avril, j'ai travaillé chez BMW pendant quelques mois Et puis, juste avant le temps des Fêtes, j'ai laissé mon emploi pour retourner à l'école. Puis, en ce moment, je suis en spécialisation sur les véhicules électriques, ce qui est complémentaire à mon DAP.

Speaker 1:

Oui, c'est le futur, hein. Exactement Ça s'en vient Exactement. Bon, tu as commencé. Jeune, ton père était dans les automobiles, siait que si tu ne faisais pas ça, qu'est-ce que tu ferais?

Speaker 2:

Oh, mon parcours. Précédant mon DEP, j'étais rendu au cégep en sciences de la nature avec aspiration de médecine spécialisée.

Speaker 2:

C'était là-dedans que je m'en allais, Mes notes me le permettaient, C'était vraiment. Je m'associais plus ou moins comment je pourrais ou moins à mes collègues, aux professeurs, sur la manière d'enseigner, le fait que c'était plus ou moins du tangible, Surtout au cégep. Ça ressemble beaucoup à la fin du secondaire, où on voit beaucoup de tout mais peu de tout en même temps. Il n'y a rien qui est approfondi, il n'y a rien qui devient très, très concret. Et ça m'a un petit peu moins rejoint, Fait que j'ai décidé de me lancer, d'essayer un DEP.

Speaker 1:

C'était juste un choix, vite Écoute.

Speaker 2:

Je me suis inscrit après la date limite. Il n'y avait plus de place, Fait que s'il y avait des cancellations, je rentrais. Finalement, il y en a eu Et donc j'ai fait mon DEP ouais, c'est pas pire, ça fonctionne pour toi, non? ben, à date, ça semble bien se passer fait que t'as gagné l'or à Winnipeg exactement dans le fond.

Speaker 2:

On a eu les régionales, les provinciales et les nationales. Où est-ce que j'ai gagné les 3 médailles d'or? et puis, en ce moment, on est de retour à une compétition nationale, mais c'est possible à Québec. Et puis, dans le fond, pareil comme moi j'étais l'été l'année passée Du monde se bat pour l'or. Malheureusement, cette année, c'est pas une année de qualification pour WorldSkills. Fait que, dans le fond, je vais demeurer le compétiteur pour la compétition qui s'en vient en 2024. C'est pas mal ça.

Speaker 1:

Oui, c'est quoi ton rôle ici? Tu fais partie de l'équipe nationale, mais qu'est-ce que tu fais ici?

Speaker 2:

Présentement, c'est un petit peu du training, un petit peu de la pratique un peu étrange. Je pourrais dire que c'est de la pratique, mais je ne suis pas hands-on. Mettons, je suis vraiment en train d'observer, de l'autre côté de la médaille, en tant qu'expert, en tant qu'observateur, en tant que juge. Qu'est-ce qu'on voit, comment qu'on observe les élèves, qu'est-ce qui peut être intéressant, peut-être à travailler plus, ou? C'est une des choses que j'ai fait qui me rend plutôtique ce que je fais, j'explique pourquoi je le fais et j'explique comment je le fais. Ça enlève beaucoup d'ambiguïté au juge de décider de est-ce que cet élève, est-ce que ce compétiteur comprend bien la matière, est-ce qu'il est vraiment capable de l'appliquer dans pas juste la petite bulle qui est la compétition?

Speaker 1:

Il n' pas de doute. Exactement Comme je t'ai dit, tu parles bien. Tu parles bien mieux que moi, oui, mais c'est quand même cool que tu fais ça, à cause que quand tu vas avoir fini à Lyon, est-ce que tu as des plans, est-ce que tu vas rentrer dans le métier ou tu vas faire un petit peu de coaching?

Speaker 2:

J'ai certaines ambitions, c'est sûr que j'aimerais. Mon but ultime, c'est d'entrer un petit peu, de se réaliser de sa sphère est content. Mais je veux ouvrir mon propre garage, garanti accès un peu plus sur la performance, parce que elle manque à l'élab dame, et la performance, ça vient après l'entretien et puis de côté d'avoir aussi juste une carrière en tant que professeur.

Speaker 2:

En tant que professeur de mécanique de DEP. J'ai une grande passion pour ce métier et j'aime vraiment la partager avec les autres. C'est très facile souvent d'identifier le monde qui sont passionnés par quelque chose. Ça, c'est le monde qui mérite vraiment d'être nourri, justement pour leur passion. Oui, de faire de la recherche, pour les pourquoi, puis de passer la petite coche de plus, beaucoup de profs, je pense, vont résonner avec ce que je dis Vraiment, de mettre l'effort de plus pour ces élèves-là, qu'eux aussi ont la passion de se méditer.

Speaker 1:

Oui.

Speaker 2:

Puis, pour être bon à ton métier, il faut être passionné, c'est parce que c'est un métier qui est tellement constant en évolution que si on s'arrête et on se dit je connais ça, je vais rester là et je vais faire avec ce que j'ai, on ne peut pas avancer dans le métier et le métier dépasse Le métier dépasse, il faut rester passionné, il faut rester intéressé pour être capable d'aller toujours en chercher plus.

Speaker 1:

Oui, je comprends ça à cause que je suis un soudeur. Ça fait 18 ans que je fais de la soudure, puis je suis toujours en train d'apprendre. Il y a toujours un nouveau processus ou quelque chose d'autre à faire. Je peux faire mieux. T'as vraiment raison.

Speaker 2:

Si tu arrêtes bien, t'es stock, t'es stagnant, tu restes à la même place, tu n'évolues pas le métier. À un moment donné, ça te dépasse souder à la rôde quand c'est un corps de pouce d'épais. À un moment donné, ça reste souder à la rôde à 70-18 ça reste.

Speaker 2:

Ça, c'est le même nombre d'ampères, c'est le même mouvement, c'est d'évoluer avec les matériaux, c'est d'évoluer avec les nouvelles technologies, les nouveaux procédés. C'est vraiment ça que c'est la passion dans un métier et c'est ça qui différencie énormément un bon ouvrier d'un mauvais. C'est d'être capable d'aller chercher toujours le plus par la passion et par le vouloir, on a peut-être touché quelque chose les machines, les robots.

Speaker 1:

est-ce que c'est quelque chose que dans ton métier? est-ce qu'il y a des robots? Est-ce que je le sais, que dans les usines, peut-être pour fabriquer les automobiles, mais pour les réparer? y a-t-il du AI Pour la réparation?

Speaker 2:

c'est un petit peu étrange, parce que tout ce qui va être diagnostique, toutes les manufacturiers commencent à viser de plus en plus sur l'autonomie de leur système. Par exemple, tous les véhicules vont avoir des codes très, très, très spécifiques qui vont venir te dire c'est quoi le problème. Sinon, tout ce qui serait la charte des diagnostics. Mettons étape 1, vérifier une telle chose, ça devient très automatisé en termes de. C'est presque un choix de réponse. Quand on est dans un concessionnaire, on va choisir ok, vérifie ce fil-là, est-ce que tu as 12 volts, 5 volts?

Speaker 1:

0 volts, 1 volt, est-ce que tu penses que c'est bon pour le métier ou tu penses qu'on perd un petit peu? de Quoi L'humanité?

Speaker 2:

On perd beaucoup le vouloir des techniciens, Parce que les techniciens, un petit peu comme moi, qui sont passionnés, qui veulent en apprendre davantage, sont désavantagés par ce genre de système parce qu'ils n'ont plus la liberté. Avant, le dealer ou le concessionnaire devait charger pour le temps que le technicien passait à diagnostiquer le véhicule. Maintenant, c'est OK. Un tel problème a droit à tant de temps parce qu'on sait que cette procédure-là cliquez au travers de temps. Parce qu'on sait que cette procédure-là est cliquée au travers de tant de temps, On fait vraiment moins. C'est sûr que tout ce qui est diagnostique très spécifique, on le fait encore nous-mêmes, mais je pense que ça enlève beaucoup de professionnalisme dans le domaine De ne plus être obligé d'avoir un talent ou un intérêt?

Speaker 1:

Oui, c'est vrai, j'allais juste le dire. Je ne veux pas dire que tu n'es pas intelligent, mais tu utilises l'ordinateur pour te dire ce qui est, ça devient une béquille, Parce qu'après ça, quand on a un problème qui n'est pas diagnostiquable tout seul, on appelle le tech line puis eux autres nous disent quoi faire puis c'est tout mélangé

Speaker 2:

parce que c'est pas habituel. Dans le passé, ça a toujours été le technicien qui sortait vraiment son propre diagnostic. Des fois c'était plus long, des fois c'était moins long, des fois aussi c'était de moins bonne qualité. Je veux penser à vous en soudage Qui ont des robots. C'est toujours pareil et ça travaille 24-7. Mais des fois, ça prend un jugement critique Qu'un robot n'a pas.

Speaker 1:

Oui, pour avoir un robot, un robot de soudage, tu as besoin d'avoir un gars Ou une fille En arrière du robot. Si ce robot va 24 heures, 7 jours, une semaine, tu vas avoir besoin de trois personnes. Puis, si ça ne fonctionne pas, ça te coûte cher Ça bloque la production parce que le reste est tout automatisé aussi.

Speaker 2:

C'est très, très, très étrange, l'automatisation, parce que, oui, ça a tous les bénéfices du monde pour la personne qui profite au bout de la ligne du produit vendu. Mais par rapport à tout ce qui est le reste de l'économie, ça fait plus ou moins du sens. Ça fait du sens parce que le produit est moins cher et puis le manufacturier fait possiblement plus d'argent. Mais en termes de job, de répartition de l'équité, de tout ce qui est monétaire, c'est pas un point de vue qui est économiquement viable pour une société.

Speaker 1:

Oui, Oui, oui, Tu peux dire ce que tu veux. On peut faire du editing, mais j'aime ça avoir ton opinion. Fait que oui, je.

Speaker 2:

Je suis très pro, par exemple, dans tout ce qui serait métier dangereux, oui. Ou par exemple aussi tout ce qui serait intervention sur le corps humain, parce que je veux pas des mains. Après 50 ans, t'as plus nécessairement la motricité, la dextérité fine que tu avais quand tu étais plus jeune. D'avoir un robot, lui, par exemple, qui est toujours parfait pour ce genre d'opération-là, je pense que, bien contrôlé par quelqu'un d'autre, évidemment, je pense que ça pourrait valoir la peine. Ou pour tout ce qui est opération de déminage, tout ce qui est exploration volcanique, exploration sous-marine, pour ça, je trouve que les robots, c'est fantastique. Mais je pense que l'automatisation dans la fabrication, dans les usines, d'un point de vue sociétal, sociétaire, je trouve que c'est peut-être un petit peu, c'est encore un hic.

Speaker 1:

Oui, oui Bien, on va retourner à ton enfance. Est-ce que tu modifiais des scooters? T'as-tu dit ça?

Speaker 2:

Malheureusement. Oui, j'ai eu des records canadiens aussi pour le 8-2000 en scooter. C'était comme si c'était un scooter bien, bien, bien normal, comme pour 14 ans, un 50 cm3. J'avais modifié avec un plus gros cylindre, plus gros piston, c'était rendu un 70 cm3.

Speaker 1:

La police t'aimait Il fallait qu'ils m'attrapent.

Speaker 2:

C'était un scooter qui roulait 144 km heure.

Speaker 2:

C'était vite, pas à peu près, C'était ça la petite flam, mais c'était vraiment la petite flamme, parce qu'à 14 ans, t'as pas des fortunes, Non, D'avoir juste un petit quelque chose. Tes amis viennent te voir parce qu'ils savent que tu fais bien ça. C'est vraiment ça, ta petite drive, parce que tu sais que la fin de semaine s'en vient. Je vais pouvoir faire ça avec mes amis. Je vais encore plus vite que mes amis. C'est une petite compétition, mais c'est aussi juste. Une fois, c'est une passion qui vient et qui relue du monde. N'importe qui dans le monde qui a subi juste un petit peu le monde de l'automobile, c'est que tout le monde se connaît, Tout le monde de l'automobile c'est que tout le monde se connaît.

Speaker 1:

Tout le monde se connaît. C'est juste une grande, belle famille. Oui, c'est ça. La communauté est pas mal petite. Elle est grande, mais petite.

Speaker 2:

Exactement, si tu tournes dans la coin de rue, tu le connais.

Speaker 1:

C'est comme ça dans la soudure aussi. Peut-être que c'est comme ça dans tous les métiers.

Speaker 2:

C, je pense, parce que, d'après ce que j'ai vu, tout le monde se connaît dans les spécificités qu'ils font. J'ai des amis qui font des échappements professionnellement. Ils se connaissent tous entre eux, même s'ils sont tous théoriquement compétiteurs. Ce n'est pas juste parce qu'ils sont compétiteurs, c'est juste parce qu'ils apprécient le talent du métier de chacun. C'est ça qui est vraiment beau, c'est d'être capable d'apprécier le talent de chacun.

Speaker 1:

C'est comme l'équipe nationale. Exactement, c'est une équipe, mais vous êtes comme une petite famille. Oui, 100%.

Speaker 2:

On partage les chambres d'hôtel. J'étais avec le participant en ébénisterie.

Speaker 1:

Oui, c'est quoi son nom. Je savais que le participant en ébénisterie.

Speaker 2:

Oui, c'est quoi son nom? Ben Ben, oui, benjamin. Je savais que Benjamin, il est ébéniste. Je pense qu'il avait dit déjà que sa job à temps partiel, il est bijoutier. On se jure de ça. Puis, moi, dans le temps, je travaillais dans une boutique de vélo haut de gamme. Ok, j'étais technicien de vélo, j vélo, j'étais compétiteur en mécanique auto. Je dormais à côté du compétiteur national en ébénisterie, qui était bijoutier. Ça va loin, mais pareil. Tous les soirs, à minuit, on courait au McDo et on allait chercher un mec crête Ultra bâtard.

Speaker 2:

On partageait un six croquettes, on est les douze compétiteurs d'équipe Canada. Puis le lendemain, on est tous brûlés. Mais mon Dieu, c'était le fun d'aller chercher des croquettes à la map.

Speaker 1:

Oui, avec tous les souvenirs de ça. Oui, mais je dis à tout le monde que Québec, c'est la plus belle province.

Speaker 2:

C'est comme tout le Canada, dans une des champs plats. Après ça, on s'en va juste un petit peu plus au nord, on a des grosses montagnes, on a le fleuve Saint-Laurent, qui est c'est ridicule, mais les villes de Québec qui ont été bâties parce que c'était un bon point à fortifier, parce qu'on voyait juste assez loin pour voir l'autre bord du fleuve. Tu vas 5 km plus loin et tu le vois plus Le rivage, ça ouvre comme la gueule d'un loup.

Speaker 1:

C'est ridicule La différence entre la côte nord et la côte sud.

Speaker 2:

Les cantons de l'Est. C'est vraiment, on dirait comme juste un regroupement de toutes les espèces de dénivelés qu'on peut retrouver au Canada.

Speaker 1:

C'est pour ça que c'est la belle province? Non, c'est à cause du resto. Oui, Fait que tu vas en France, à Lyon. Est-ce que tu es nerveux?

Speaker 2:

Il y a une certaine nervosité, c'est sûr, juste à cause du voyagement. On va l'autre côté du club.

Speaker 1:

Est-ce que tu es déjà sorti du Canada?

Speaker 2:

Oui, oui, j'ai déjà voyagé avec mes parents, surtout ma famille. Mais de le faire plus par moi-même je dirais vraiment en charge de moi-même c'est très, très différent. Juste pour venir ici, je m'étais booké comme un 4 heures pour packer mes bagages. Ça a pris 15 minutes. Qu'est-ce que j'ai oublié? J'ai rien oublié. Je me suis fait une liste dans mon téléphone. C'est ça, c'est vraiment D'aller là-bas. Je suis plus ou moins stressé par la compétition, parce que je ne vais pas compétitionner contre les autres, je vais compét. Je veux voir moi-même où est-ce que je me rends. Tu sais, mes compétences se mesurent comment à du monde que, par exemple, ils s'entraînent depuis qu'ils ont 5-6 ans exactement pour cette compétition-là.

Speaker 1:

Oui, c'est un petit peu différent hors du Canada.

Speaker 2:

Oui, mais par exemple, tout ce qui est Chine-Japon, c'est vraiment des pays où c'est très, très, très pris à cœur. Tout ce qui est Olympia, tout ce qui est compétition internationale, c'est du monde, qui sont pratiqués, qui sont sélectionnés presque à la naissance pour faire ça. Pour ça, c'est un petit peu stressant. Je ne veux pas, parce que je m'en vais compétitionner contre 45 ou 46 autres compétiteurs dans mon domaine qui sont les meilleurs de leur pays. À part de ça, j'ai juste hâte.

Speaker 1:

Est-ce que tu as un gros cercle de soutien? Tu as des coachs, tes parents, Je ne veux pas.

Speaker 2:

C'est sûr qu'à toutes les fois que j'arrive à l'école, tout le monde me serre la main. Ça fait du bien, ça fait chaud au cœur. Mais à part de ça, c'est sûr, ma famille j'ai une soeur mon père, ma mère, ma belle-mère, Toute ma famille, rapprochée un petit peu plus éloignée aussi, mes grands-parents, c'est sûr, un de mes grands-pères qui est décédé, était mécanicien lui aussi, puis lui, il était très, très fier de moi. C'est sûr que ça fait du bien. Oui, ça ça sent bon.

Speaker 2:

C'est sûr que je vais en dédier une partie de la compétition à lui, quand d'une fois à Lyon, Non, c'est ça, c'est sûr aussi. mes amis savent que j'ai les compétences et que je suis bon dans ce que je fais. Ils savent aussi j'ai un bon 7.

Speaker 1:

As-tu un coach. Est-ce qu'on peut faire un petit shout-out?

Speaker 2:

Oui, j'ai mon coach principal, qui est Mario Tremblay, qui était un prof que j'avais eu une journée durant mon parcours de DOP au complet. Après ça, on a voyagé le Canada ensemble. On s'en va en France. C'est très drôle, mais on a vraiment appris à mieux se connaître. Finalement, c'est mon prof principal aussi pour ma spécialisation. Bien vite, je mélange mon training et mon école tous les jours parce que c'est mon entraînant. Tout ce qu'il voit que je comprends rapidement dans le cours, il me switch et on s'en va pas du training pour les Olympiades.

Speaker 1:

C'est bon d'avoir un prof qui est aussi passionné.

Speaker 2:

Oui, Je pense qu'on ne s'est jamais rendu passer les régionales depuis 12 ans. Là, on est rendu au mondial. On ne s'attendait tout pas à ça, c'est vraiment arrivé par sa prime des Olympiades. On est rentré au régional avec plus ou moins de la pratique. Il n'y avait aucune décomatome, tout le monde dans le retard de deux heures parce qu'il y avait une tempête. Rentrez-le finalement. C'est super bien passé. On avait, comme deux semaines ou trois semaines avant, les provinciaux.

Speaker 1:

Ce n'était pas de la chance, ce n'est pas de la chance. Je pense que c'est vraiment par passion.

Speaker 2:

Je pense que vraiment j'ai une passion qui est un peu presque ridicule pour ce métier-là, t'es fou. T'es fou Un peu, oui, 100 % Sans doute. Je ne le dirai jamais assez. Je suis un crainqué, je suis un fou. Je suis probablement masochiste de la manière que j'aime se réparer des maudits choses. Non, c'est ça. Je pense que vraiment, c'est par passion que je fais ça.

Speaker 1:

C? Non, c'est ça. Je pense que, vraiment, c'est par passion, bien aimé ça, et j'étais bon. L'année prochaine, j'ai pris mon cours. Ça fait 18 ans que je fais ça, j'aime ça. J'aime créer des choses. Le bâtiment qu'on est dans, c'est toute la soudure. Aussi, j'aime créer de l'art, je fais des fleurs des petits insectes. Est-ce que tu as quelque chose comme ça pour toi? Est-ce que tu fais de l'art Ou est-ce que tu considères que ce que tu fais avec les autos, c'est de l'art?

Speaker 2:

Je vais dire oui et non. Je suis une personne qui est plus ou moins artistique dans le sens libre. Je suis plus artist, qui est plus ou moins artistique dans le sens libre. Je suis plus artistique dans la manière que j'aime l'esthétique qui est très, très propre. Ok, par exemple, tout ce que je fais, je m'assure que c'est super bien nettoyé, je m'assure que tout est placé où est-ce que ça devrait l'être, je m'assure que tout est en ordre, tout est vraiment…. J'ai changé une gaine de fil parce qu'elle est légèrement décolorée. C'est genre.

Speaker 3:

C'est pour une activité de fin de semaine. Ça là, j'en mange.

Speaker 2:

C'est ça, c'est vraiment, c'est juste. de Ouais, je veux dire légèrement artiste, mais avec des règles très strictes que je m'impose.

Speaker 1:

Oui, T'aimes ça les choses très fines. t'aimes ça les choses organisées propres. Fait que quelle sorte de char? est-ce que t'aimes Les pires?

Speaker 2:

C'est sûr que, ayant travaillé chez BMW, étant propriétaire de plusieurs véhicules européens, c'est sûr que j'aime bien. J'aime bien le raffinement, l'agrément de conduite, surtout aussi je ne veux pas travailler dessus Le raffinement au niveau technique, les pensées qui sont derrière l'ingénierie, qui est peut-être un petit peu plus raffinée sur le démontage et le remontage. Un vraiment bon exemple, c'est si tu regardes un Hyundai et quand vient le temps de le démonter, il faut des fois tellement que tu enlèves de choses inutiles pour te rendre à ce que tu veux enlever.

Speaker 2:

C'est ridicule, tandis que, par exemple, j'ai travaillé sur un de mes BNPB l'autre jour, puis j'avais une composante à remplacer. J'ai suivi l'ordre des choses logiques. C'est la tête. Ça s'est bien passé. Tout ce qui est vis, c'est dans le meilleur alliage, C'est juste plus de qualité, travailler sur des véhicules, vraiment, qui ont de la qualité. J'ai travaillé chez Porsche aussi, c'est la même chose.

Speaker 2:

La même chose, c'est Oui. des fois, ils ont plus de marches et d'étapes à suivre, mais à la fin, ça se fait mieux. Il y en a des maudites vis cachées, mais si tu le fais selon comment tu es supposé le faire. Ça se fait super bien. Je pense que c'est vraiment ça que j'aime. C'est sûr, l'agrément de conduite d'une BMW, c'est toujours plein.

Speaker 1:

Tu as combien de BMW BMW en ce moment. Je n'ai juste une en ce moment. En ce moment, je n'ai une. Tu en as une qui conduit, puis tu en as quatre dans Non, non.

Speaker 2:

Non, j'ai trois véhicules. Ok, j'ai un Vaux qui est mon. Ah, let's go, mon véhicule de tous les jours, mon bon vieux Jetta. Oui, j'ai un Civic 98, si, lui, il est monté plus. Mettons road race, comme on l'appelle. C'est vraiment, c'est du canyon c'est du virage. Ça c'est plaisant. J'ai mon 335 ici, que lui a monté pour rouler la limite légale.

Speaker 1:

Moi, j'aime beaucoup les Volkswagen. J'avais un 85 Scirocco, là, j'étais vraiment, ça m'a mordu. C'est le fun, c'est le fun oui. Fait que si tu pourrais avoir le char de ton rêve. ce serait quoi Si t'avais pas une BMW? Ouf.

Speaker 2:

C'est sûr que j'irais pour une Porsche, j'irais pour une 911 ST. Je vais l'expliquer un petit peu. Oui, vas-y.

Speaker 2:

C'est un véhicule très limité. On connaît la GT3 RS, qui est un peu le flagship de course de piste Porsche. La version ST, c'est le même moteur, le même châssis allégé, sans, par exemple, la wing. C'est le même moteur, le même châssis allégé, sans toutes les, sans, par exemple, la wing, le diffuseur arrière, le diffuseur avant, sans le look. Mettons plus menaçant, plus track. C'est une version plus calme, avec le même moteur, mais à la place d'être la version automatique, c'est une 7 vitesses manuelle avec seulement les roues en arrière de propulser.

Speaker 2:

OK, c'est vraiment le véhicule qui passe sous le radar. Un sleeper Édition ultra limitée.

Speaker 1:

C'est vraiment un véhicule de taille Limité et raffiné. oui, C'est un bon choix. Moi, je ne sais pas. J'aime tout. J'ai un truck aussi. Moi, je ne sais vraiment pas, mais peut-être que j'aimerais un Golf R.

Speaker 2:

Bon choix, bon choix, c'est un très bon choix aussi.

Speaker 1:

Est-ce que tu as des mots à dire à la génération qui vient, comme les jeunes, qui vont peut-être rentrer dans un métier ou qui considèrent faire une compétition?

Speaker 2:

J'ai donné ça comme avis tantôt à d'autres jeunes qui m'ont interviewé vite-vite. Puis, je leur ai dit honnêtement le monde qui choisit ce qu'ils vont faire pour le restant de leur jour. À 17-18 ans, ça existe plus ou moins. Moi aussi, j'ai eu cet âge-là et je me suis dit je vais faire exactement ce passage-là, il ne va y avoir rien qui va dévier et ça va être exactement ça qui va se passer. Ça n'arrive pas. Il y a toujours un imprévu, il y a toujours un déménagement, il y a toujours de la rencontre. Il y a toujours quelque chose. Je dirais manquez-le pas.

Speaker 2:

N'essayez pas de rester sur un passage que vous avez décidé il y a 10 ans, que c'était ça que vos parents ont décidé pour vous. Essayez des trucs. Il y en a tellement de belles choses à faire dans le monde. Si on s'arrête à essayer d'être forcé à faire ce que nos parents veulent quand on a 15 ans, on va manquer plein de choses. Il y a une analogie que j'aime vraiment beaucoup, c'est de comparer la vie à une autoroute. Une autoroute, c'est plein de sorties. Si tu dépasses celle que tu étais supposé débarquer, il y en a une après, il y en a plein d'autres en arrière que tu as déjà dépassées.

Speaker 2:

Il après. Panique pas, tu peux en prendre autant que tu veux, tu peux prendre le petit chemin à côté et ça va revenir. Ça va être différent, parce que t'es rendu plus loin, il y a toujours une nouvelle sortie. T'as pas besoin de te forcer à arrêter ça là. C'est maintenant que ça se passe. Oui, des fois, un gros changement, c'est bon, mais toujours, il y a rien qui arrive pour rien.

Speaker 2:

Suivez le cours de la vie, choisissez ce que vous voulez faire. Il n'y a pas de bon parcours, il n'y a pas de mauvais parcours.

Speaker 1:

Il y a juste le tien. Merci pour ça, c'était tellement beau. Merci beaucoup, merci beaucoup, merci beaucoup. Oui, c'est ça. Moi, je pense que c'est important que les travailleurs, n'importe quel leur métier, s'impliquent dans des compétitions comme ça, compétitions nationales ou provinciales, ou dans leur région, c'est très important, important. Moi, c'est Kevin Roy. Merci beaucoup d'être mon invité ce soir. Anthony Minotti, consultez la page web de Skills Compétences Canada et n'arrêtez pas de vous impliquer. Merci beaucoup.

Speaker 3:

Enjoy the show. Nous espérons que vous avez apprécié le défilé. Sous-titrage Société Radio-Canada.